Chapitre 8. Ajouter un nouveau disque dur IDE

Table des matières
1. Description
2. Pré-requis
2.1. Pré-requis théorique
2.2. Pré-requis matériel
3. Installer votre disque dur
4. Partitionner et formater votre disque dur
4.1. Le partitionnement
4.2. Le formatage
5. Désinstaller votre disque dur

Tableau 8-1. Evolution de cet article

DateAjout(s) / Modification(s)
20 août 2003Version initiale soumise par Stéphane ([email protected]). Cette version a été relue et modifiée.
27 octobre 2003Relecture.
28 janvier 2004Mise à jour pour les noyaux 2.6.x.

1. Description

Cet article vous permet d'installer un disque dur IDE supplémentaire sur votre Debian GNU/Linux, de l'installer, de le partitionner et de le formater, puis de le monter de manière automatique au démarrage.

2. Pré-requis

2.1. Pré-requis théorique

Savoir ce qu'est une partition, le formatage, le montage de partition et les points de montage. Savoir éditer un fichier texte. Connaître les commandes chown et chmod qui permettent de modifier les permissions sur des fichiers.

2.1.1. La configuration du noyau

Votre noyau doit pouvoir supporter les périphérique IDE. Pour cela reportez vous à la section Support des périphériques IDE (disques durs, disquettes, cdroms...) de l'article Options du noyau.

Pour ne pas avoir des problèmes de compatibilité et pour éviter les failles de sécurité je vous conseille d'utiliser toujours le dernier noyau en date.

Dernier noyau stable : 2.6.4 (disponible depuis le 12 mars 2004)

Astuce

Reportez vous à l'article Installer un nouveau noyau à la sauce Debian si vous ne savez pas comment compiler votre noyau.

2.2. Pré-requis matériel

Un PC avec au moins un port IDE libre. Un disque dur IDE supplémentaire.

3. Installer votre disque dur

Il faut commencer par ajouter le disque dur physiquement dans la machine. C'est une opération simple et habituellement largement décrite dans la documentation accompagnant le disque dur. Attention à bien configurer les jumpers par rapport au branchement du disque (Master, Slave, Single). En règle générale, un schéma figure sur le disque expliquant le positionnement des jumpers. Vérifiez qu'au boot le bios signale bien la présence du nouveau disque, au besoin passez dans le bios pour forcer la détection. Si la taille trouvée n'est pas correcte, ne vous découragez pas : cela n'est pas toujours un problème une fois l'OS lancé. En passant dans le bios, notez si besoin la position du nouveau disque. Une carte mère PC propose en standard deux slots IDE : le primaire (primary) et le secondaire (secondary). Chacun de ces slots peut servir à connecter deux disques : un maître (master) et un esclave (slave). Ainsi un disque dur branché en esclave sur le contrôleur IDE secondaire est en secondary slave. Une fois le disque installé et reconnu par le bios, rebootez votre Debian GNU/Linux et logguez vous en tant que root.

4. Partitionner et formater votre disque dur

4.1. Le partitionnement

L'important est de savoir où se trouve votre disque dur :

  • en primary master, il sera sur /dev/hda

  • en primary slave, il sera sur /dev/hdb

  • en secondary master, il sera sur /dev/hdc

  • en secondary slave, il sera sur /dev/hdd

Pour notre exemple j'ai monté mon nouveau disque dur de 6.5Go en secondary master, donc sur /dev/hdc .

Nous allons utiliser l'utilitaire de partitionnement cfdisk qui est en mode texte mais un peu plus convivial que le vénérable fdisk. Cet outil ne vous est pas inconnu, c'est celui que vous avez utilisé lors de l'installation de votre Debian GNU/Linux.

Nous lançons donc cfdisk, avec la commande :

# cfdisk /dev/hdc

Avertissement

Si votre nouveau disque n'est pas sur /dev/hdc , adaptez la commande. Cela parait évident mais soyez attentif, car vous risquez de perdre vos données si vous vous trompez de disque !

Cfdisk commence par chercher une table de partitions valides. Si il n'y parvient pas le message suivant apparaît :

"No partition table or unknown signature on partition table. Do you wish to start with a zero table [y/N] ? "

Il vous demande si vous souhaitez partir d'une table de partition vierge. Répondez y. Vous voila maintenant dans cfdisk.

cfdisk indique en haut la taille du disque dur. Pour mon disque, j'ai (entre autres) les informations suivantes:

Disk Drive: /dev/hdc
Size: 6488294400 bytes, 6488 MB

Comme je n'ai aucune partition sur ce disque vierge, je n'ai pas besoin de les effacer (si jamais il y a des partitions existantes sur le disque, réfléchissez bien à ce que vous faites car à la fin de nos manipulations, les données qu'il pouvait contenir seront effacées et il ne sera pas possible de les récupérer !)

Sélectionnez New en vous déplaçant avec la flèche droite, et appuyez sur la touche ENTRÉE de votre clavier.

Sélectionnez ensuite Primary, appuyez sur ENTRÉE. On vous demande la taille choisie. Tapez le nombre de méga-octets souhaités pour cette partition, ou simplement appuyez sur ENTRÉE si vous souhaitez créer une partition occupant tout l'espace disque disponible sur votre disque dur. Ce disque étant additionnel on ne va pas rendre notre partition bootable. Par ailleurs le type est Linux par défaut et c'est ce qui nous convient.

Sélectionnez maintenant Write, cfdisk pose la question suivante:

"Are you sure you want write the partition table to disk? (yes or no): "

Tapez 'yes' (en entier !) puis valider par la touche ENTRÉE.

Sortez de cfdisk par l'option Quit.

Votre disque est maintenant partitionné, nous allons le formater.

4.2. Le formatage

Nous allons formater le disque en ext3. Tout se fait avec la commande suivante (c'est rapide) :

# mke2fs -j /dev/hdc1

AstuceFormater en ext2
 

Si vous ne souhaitez pas tirez parti de l'ext3, vous pouvez toujours dans un premier temps formater votre disque dur avec le système de fichier ext2. Pour cela :

# mke2fs /dev/hdc1

Naturellement vous devez remplacer /dev/hdc1 par votre partition.

Une fois la partition formatée, créez le répertoire qui va l'accueillir : j'ai choisi moi de la monter dans /mnt/datas, que je crée.

# mkdir /mnt/datas

Enfin je procède à un montage manuel :

# mount -t ext3 /dev/hdc1 /mnt/datas

Voilà ma partition est désormais accessible. Pour le vérifier on peut lister son contenu avec la commande ls:

# ls /mnt/datas
lost+found

Il faut toutefois s'assurer qu'au prochain reboot le disque sera monté automatiquement, pour cela nous allons ajouter la ligne suivante au fichier /etc/fstab avec l'éditeur de votre choix :

/dev/hdc1 /mnt/datas ext3 defaults 0 0

Il reste un détail. En l'état actuel /mnt/datas n'est accessible qu'en lecture pour tout le monde excepté l'utilisateur root qui peut écrire. Si vous souhaitez changer cela utilisez simplement les commandes chmod et chown comme vous le désirez, leurs effets persisteront naturellement après démontage/remontage et reboots éventuels.

5. Désinstaller votre disque dur

Si vous souhaitez désinstaller votre disque dur :